Le tourisme responsable, ou encore tourisme durable, est une façon de voyager qui s’oppose au tourisme de masse. Le tourisme responsable, c’est un tourisme plus authentique, respectueux de l’environnement, des habitants et de la culture locale.
Les conséquences du tourisme
Le marché du tourisme ne cesse de croître d’années en années, il a plus que doublé en 15 ans, et cette augmentation a des effets négatifs sur les populations et l’environnement.
Le tourisme de masse a un fort impact sur l’environnement. Il représente pas moins de 8% des émissions carbone du monde. Les ¾ des émissions CO2 du tourisme de masse sont d'ailleurs dues au transport. Selon l’ADEME, les émissions de CO2 engendrées par le transport aérien en Europe ont augmenté de 28% depuis 2013.
Cet impact négatif va même au-delà des simples émissions CO2 : le tourisme de masse est un très gros créateur de déchets à travers la surconsommation des touristes. Le tourisme de masse dégrade également les paysages et ressources naturelles de certains pays.
Au-delà de l’impact environnemental, le tourisme de masse a aussi un fort impact social : en construisant toujours plus d’infrastructures touristiques, les populations locales sont forcées à quitter leurs territoires. Également, les sites naturels sont privatisés et deviennent accessibles uniquement aux touristes fortunés.
Pour réduire l’impact du tourisme sur l’environnement et les populations tout en continuant à passer de bonnes vacances, vous pouvez pratiquer le tourisme responsable !
Une solution : le tourisme responsable
Le tourisme responsable se veut raisonné, avec un impact moindre sur l’environnement et l’économie locale. C’est une vision alternative du voyage. En 1995, la Charte Mondiale du Tourisme Durable a été créée.
Elle repose sur 3 principes fondamentaux :
- Environnemental : encourager la protection et la sauvegarde des ressources naturelles, valoriser les processus de consommation écologiques
- Socioculturel : respecter les modes de vie et la culture des populations locales
- Économique : favoriser des emplois durables pour les autochtones ainsi qu’une répartition équitable des retombées économiques.
Pour atteindre ces objectifs, voici quelques exemples de pratiques à adopter lors de vos voyages autour du monde :
- Privilégier la mobilité douce comme le vélo ou le train plutôt que l’avion. Il y a beaucoup de paysages étonnants à découvrir dans son pays, et même dans sa région.
- Faire très attention à ne pas laisser traîner ses déchets et se munir d’équipements zéro déchets (gourde, tote bag, etc..)
- Compenser ses émissions de CO2 en participant à des projets de développement local.
- Voyager moins souvent, mais plus longtemps pour mieux s’imprégner de la culture locale. 3 semaines en immersion dans une culture étrangère seront toujours plus mémorables qu’un aller-retour à Rome sur le weekend.
- Acheter des produits à des artisans et producteurs locaux afin de faire vivre l’économie locale.
- Respecter les populations et la nature lors de vos visites.
Si vous êtes un peu perdus au moment de réserver votre voyage, vous pouvez faire confiance aux labels suivants, qui constituent les vrais acteurs de ce tourisme durable.
- L’écolabel européen
(mise en place de mesures pour le tri des déchets et pour économiser de l’énergie, de l’eau)
- La Clef Verte
(sensibilisation des employés à la protection de l’environnement)
- Green Globe
(délivré aux acteurs respectant un cahier des charges en matière d’environnement, de protection économique et sociale de management responsable et d'héritage culturel)
- Les gîtes Panda et Ecogîtes (établissements labellisés par le WWF se trouvant des des parcs naturels)
Pour réduire notre impact sur le monde, il est important de réapprendre à voyager, en changeant notre rapport au temps. Les grands voyages plus rares mais plus longs doivent devenir la norme. C’est ce que le GIEC recommande dans son dernier rapport sorti cette année.



