Nous sommes nombreux à aimer la mode. Elle ne s’arrête pas à des jupes crayons, des épaulettes et des chemisiers. Elle a parfois des conséquences environnementales et, dans certains cas, des violations importantes des droits de l’homme.
La
“Mode rapide” aussi connue sous le nom de
“Fast fashion”,
représente une part essentielle de l’économie mondiale. Sa valeur atteint les
2,5 billions de dollars et détient une main d'œuvre allant à plus de
75 millions de personnes dans le monde. Nous conservons les vêtements de cette “Fast fashion” deux fois moins longtemps, ceux-ci étant dédiés à répondre à des tendances qui deviennent obsolescentes au bout d’un certain temps.
Sachant que le secteur de la mode est en constant développement, l’importance de son impact environnemental croît au même rythme.
Selon la déclaration de la Commission économique des Nations Unis pour l’Europe (CEE-ONU) en 2018, sa production représente
10% des émissions de carbone de l’humanité et
85% de ces textiles finissent à la décharge chaque année.
Pour y remédier, une nouvelle mode se profile, avec des effets plus positifs et qui se développe à un rythme conséquent.
Nous avons déjà tous utilisé le terme durable dans notre quotidien, mais qu’est ce que cela signifie lorsqu’on parle de mode durable ?
La mode durable fait référence à une mode à la fois
écologique et
éthique.
La mode écologique implique que la marque réponde à un
besoin vestimentaire en minimisant l’impact négatif voir en laissant un impact positif sur l'environnement tandis que
la mode éthique propose des vêtements fabriqués dans un cadre
qui respecte le bien-être social et les droits des salariés.
Nous pouvons alors qualifier la mode durable comme étant une
mode éco-consciente et éthique.
De nombreuses marques se proclament comme étant durable par le biais de leur marketing simplement pour attirer une clientèle intéressée par des marques appartenant à cette catégorie. Nous devons accorder notre attention sur les réels critères que porte une marque durable afin d’éviter le greenwashing.
Quels sont ces critères ?
Déclarations environnementales et sociales : Les marques durables ont pour habitude de mettre en avant les efforts mobilisés pour produire dans un cadre durable, en utilisant des mots tels que “écologique”, “éthique” et “recyclé”, etc. Mais cela ne suffit pas…
Labels ou autres certifications officielles
:
Les déclarations environnementales d’une marque doivent être prouvées par des certifications. Il en existe plusieurs dont la certification comme par exemple la certification
B Corp qui s'appuie sur les pratiques vérifiées d’une entreprise au cours de ses activités écoulées et non pas sur les activités futures.
La marque française
Sézane, qui est une marque de prêt-à-porter a récemment été certifiée B Corp pour ses activités, qui répondent à des normes sociales et environnementales.
Le rapport qualité/prix :
Tout produit présent sur le marché à son prix. Une entreprise qui proclame respecter les normes sociales et environnementales mais qui, en contrepartie, propose un produit moins cher que ceux présent sur le marché, devrait éveiller les soupçons.
Sachant que les industries de la mode se voient être mondialisées et que leur impact devient significatif sur la mise en place des
objectifs de développement durable des Nations Unis, de nombreuses initiatives citées ultérieurement ont été mises en place.
L’ONU-CC a travaillé sur les différentes manières par lesquelles les industries de la mode pourraient réduire leur impact environnemental et favoriser la protection du climat. Une charte de l’industrie de la mode a été créée afin de fixer les objectifs d’un projet de disparition des émissions de gaz à effet de serre et de carbone d’ici 2050.
Cette charte met en avant les domaines prioritaires qui doivent être davantage développés :
L’alliance des Nations Unies pour la mode durable a été créée par les agences des Nations Unies et des organisations qui y sont alliées afin de contribuer aux objectifs de développement durable en coordonnant les actions du secteur de la mode. Cette Alliance soutient une coordination entre les différents organes des Nations Unies qui travaillent dans le secteur de la mode dans le but de promouvoir des projets et des politiques qui garantiront que la chaîne de valeur de la mode répondent aux objectifs de développement durable.
Le Président de la République Française Emmanuel Macron a confié à François-Henri Pinault le PDG de Kering la mission de mettre en place le Fashion Act. Ce dernier a été promulgué dans le cadre du sommet G7 du 26 août 2019.
Le
Fashion Act est
une alliance mondiale entre les entreprises du secteur de la mode et du textile y compris le prêt-à-porter, le sport, le luxe,.. ainsi que
les fournisseurs et les distributeurs. Cette alliance engage
un objectif commun qui est d’enrayer le réchauffement climatique,
redonner des forces à la
biodiversité ainsi que
protéger les océans.
Nous pouvons toujours prendre soin de notre style et être en accord avec les dernières tendances, tout en choisissant les marques qui respectent notre environnement.
Être bien dans ses baskets c’est aussi penser au monde de demain ! 👗
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